Frontière du Liberia des
« mouvements étranges » signalés
Le correspondant du Daily Observer dans le Comté
de Nimba rapporte ce lundi des propos tenus par des habitants des villes et
villages proches de la frontière avec la Côte d’Ivoire, informant de
« mouvements étranges » à des points d’entrée entre les deux pays.
Miliciens
Parmi les postes-frontières cités, se trouve
Butuo, le point d’entrée utilisé en 1990 par des combattants du NPFL de Charles
Taylor pour envahir le Libéria, dirigé à l’époque par Samuel Doe.
Les habitants interrogés par le Dayly Observer
indiquent que cette situation crée un sentiment croissant d’insécurité et de
peur. Selon ceux-ci, plusieurs motos sont vues et entendues presque chaque nuit
autour des frontières. Ces citoyens sous couvert de l’anonymat, déclarent que
les mouvements de motos pendant les nuits finissent par devenir «très
alarmants».
Ces « mouvements étranges », sont
« comparables à ceux précédents les insurrections dans le passé, qui se
sont succédées au Libéria à travers la frontière poreuse de Boutuo. Chaque
nuit, nous voyons ou entendons les sons d’une dizaine de motos circulant de
Behwalay vers Teahpaly, mais nous ne savons pas ce que ces usagers recherchent
», a déclaré un résident. « Nous avons peur parce qu’il n’y a pas
d’agents de sécurité affectés dans la plupart de nos régions. Nous voulons que
le gouvernement envoie des soldats nous protéger. Le nombre très peu élevé de
soldats présents dans la région n’est pas rassurant. »
Des miliciens pro-Gbagbo en formation |
Toujours selon le Daily Observer « Il
est largement répandu dans la région qu’il ya des dissidents ivoiriens encore
hébergés dans les forêts autour de cette frontière, avec comme possible
intention de se regrouper afin de lancer des attaques contre le gouvernement
ivoirien actuel. Les deux tentatives précédentes du côté de Grand Gedeh pour
prendre la ville clé de Toulépleu dans l’Ouest ivoirien ont échoué. Ces mêmes
milices ont attaqué plus tard, la caserne militaire de Pehekan à la frontière
Bhai Jozohn non loin de Grand Gedeh. Certains miliciens, poursuit le confrère
libérien, ont fait demi-tour au Liberia sous la pression des forces
gouvernementales de Côte-d’Ivoire et du Libéria. Pris en embuscade, des
miliciens ont été arrêtés par des agents de sécurité libériens. »
Le correspondant du Daily Observer finit par être
rassurant en évoquant les vols de reconnaissance réguliers des hélicoptères de
l’ONUCI dans la région frontalière du Nimba.
Trafiquants
Selon des informations de connectionvoirienne.net
recueillies auprès des autorités militaires libériennes, il se pourrait tout
aussi bien que ces aller-retour nocturnes de motos dans la région du Nimba
soient le fait de vulgaires trafiquants de diamants ou d’or, d’intermédiaires
ou d ‘acheteurs. Selon notre interlocuteur, les miliciens anti-Ouattara
seraient plutôt concentrés un peu plus au sud dans le Grand Gedeh jusqu’à
l’Océan atlantique, le long du fleuve Cavally. « Parmi les
trafiquants dans l’ouest de votre pays, qui agissent le plus souvent pour le
compte des chefs militaires ou politiques dans la région, se trouvent de
nombreux Burkinabés, mais aussi des Ivoiriens, des Libériens, des Guinéens, des
aventuriers de tous acabits » a conclu cet officier de l’armée
libérienne joint à Gbarnga, capitale du Nimba, majoritairement peuplée de Gio
(Dan) du Liberia.
Connectionivoirienne.net
il faut laisser affaire de politique là aux politiciens. c'est sûre que tout ceci prendra fin un jour au grand bonheur des populations.
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