lundi 24 septembre 2012

Menaces



Frontière du Liberia des « mouvements étranges » signalés
Le correspondant du Daily Observer dans le Comté de Nimba rapporte ce lundi des propos tenus par des habitants des villes et villages proches de la frontière avec la Côte d’Ivoire, informant de « mouvements étranges » à des points d’entrée entre les deux pays.

Miliciens

Parmi les postes-frontières cités, se trouve Butuo, le point d’entrée utilisé en 1990 par des combattants du NPFL de Charles Taylor pour envahir le Libéria, dirigé à l’époque par Samuel Doe.
Les habitants interrogés par le Dayly Observer indiquent que cette situation crée un sentiment croissant d’insécurité et de peur. Selon ceux-ci, plusieurs motos sont vues et entendues presque chaque nuit autour des frontières. Ces citoyens sous couvert de l’anonymat, déclarent que les mouvements de motos pendant les nuits finissent par devenir «très alarmants».
Ces « mouvements étranges », sont « comparables à ceux précédents les insurrections dans le passé, qui se sont succédées au Libéria à travers la frontière poreuse de Boutuo. Chaque nuit, nous voyons ou entendons les sons d’une dizaine de motos circulant de Behwalay vers Teahpaly, mais nous ne savons pas ce que ces usagers recherchent », a déclaré un résident. « Nous avons peur parce qu’il n’y a pas d’agents de sécurité affectés dans la plupart de nos régions. Nous voulons que le gouvernement envoie des soldats nous protéger. Le nombre très peu élevé de soldats présents dans la région n’est pas rassurant. »
Des miliciens pro-Gbagbo en formation
Toujours selon le Daily Observer « Il est largement répandu dans la région qu’il ya des dissidents ivoiriens encore hébergés dans les forêts autour de cette frontière, avec comme possible intention de se regrouper afin de lancer des attaques contre le gouvernement ivoirien actuel. Les deux tentatives précédentes du côté de Grand Gedeh pour prendre la ville clé de Toulépleu dans l’Ouest ivoirien ont échoué. Ces mêmes milices ont attaqué plus tard, la caserne militaire de Pehekan à la frontière Bhai Jozohn non loin de Grand Gedeh. Certains miliciens, poursuit le confrère libérien, ont fait demi-tour au Liberia sous la pression des forces gouvernementales de Côte-d’Ivoire et du Libéria. Pris en embuscade, des miliciens ont été arrêtés par des agents de sécurité libériens. »
Le correspondant du Daily Observer finit par être rassurant en évoquant les vols de reconnaissance réguliers des hélicoptères de l’ONUCI dans la région frontalière du Nimba.

Trafiquants 

Selon des informations de connectionvoirienne.net recueillies auprès des autorités militaires libériennes, il se pourrait tout aussi bien que ces aller-retour nocturnes de motos dans la région du Nimba soient le fait de vulgaires trafiquants de diamants ou d’or, d’intermédiaires ou d ‘acheteurs. Selon notre interlocuteur, les miliciens anti-Ouattara seraient plutôt concentrés un peu plus au sud dans le Grand Gedeh jusqu’à l’Océan atlantique, le long du fleuve Cavally. « Parmi les trafiquants dans l’ouest de votre pays, qui agissent le plus souvent pour le compte des chefs militaires ou politiques dans la région, se trouvent de nombreux Burkinabés, mais aussi des Ivoiriens, des Libériens, des Guinéens, des aventuriers de tous acabits » a conclu cet officier de l’armée libérienne joint à Gbarnga, capitale du Nimba, majoritairement peuplée de Gio (Dan) du Liberia.

Connectionivoirienne.net

1 commentaire:

  1. il faut laisser affaire de politique là aux politiciens. c'est sûre que tout ceci prendra fin un jour au grand bonheur des populations.

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