lundi 8 octobre 2012

Procès des militaires pro-Gbagbo: le général Brunot Dogbo Blé attendu à la barre

Le général Brunot Dogbo Blé (D) quitte le tribunal militaire escorté par des gendarmes. Abidjan, le 2 octobre 2012.Le général Brunot Dogbo Blé (D) quitte le tribunal militaire escorté par des gendarmes. Abidjan, le 2 octobre 2012.
 
Quatrième jour, ce lundi 8 octobre, du premier procès lié à la crise post-électorale de 2010-2011, et un temps fort avec l'audition de l’ex-commandant de la 
Garde républicaine, le général Brunot Dogbo Blé, l’un des piliers sécuritaires de l'ancien régime. Il fait partie des cinq accusés présents dans le box, cinq militaires pro-Gbagbo jugés pour l’enlèvement et l’assassinat du colonel à la retraite Adama Dosso, le 12 mars 2011, un mois avant l’arrestation de l’ex-président Laurent Gbagbo.

Parmi les quatre prévenus déjà interrogés, un seul a été constant dans ses déclarations, celui qui a avoué avoir tiré sur le colonel Adama Dosso. Le sergent-chef Jean-Noël Lagaud Léo a aussi réaffirmé ce qu’il avait dit lors de l’instruction : que l’ordre d’assassiner l’officier à la retraite lui avait été donné par le commandant Yagba Kipré, directeur de cabinet du général Brunot Dogbo Blé.
Jeudi à la barre, l’officier Yagba Kipré a nié toute responsabilité. Il s’est parfois embrouillé, mais il a affirmé qu’il n’avait eu aucun contact avec son supérieur le jour de l’assassinat du colonel Dosso.
Très attendue, l’audition du général Brunot Dogbo Blé risque d’avoir le même ton. C’est ce que laisse entendre son avocat, Mathurin Djirabou. « Le général a toujours été constant depuis l’enquête préliminaire jusque-là. Vous verrez qu’à la barre, il dira ce qu’il sait. Et vous avez déjà un avant-goût : le commandant à qui on a dit qu’il [le général Dogbo Blé] a donné des instructions, ce commandant a dit "je n’ai jamais reçu d’instruction de la part du général". »
L’interrogatoire du général Brunot Dogbo Blé va être très serré. Dès le début du procès, le parquet et le tribunal militaire vont chercher à déterminer si les quatre sous-officiers qui ont conduit le colonel Dosso hors d’Abidjan pour le tuer, l’ont fait de leur propre initiative ou si quelqu’un leur a demandé de le faire. Trois prévenus présents dans le box ont laissé entendre que l’ordre est venu de l’ex-chef de la Garde républicaine.

Source Rfi

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