lundi 8 octobre 2012

Crise-post électorale



Un ex-homme fort de Gbagbo se défend au premier procès de la crise ivoirienne

Un ex-homme fort du régime de l`ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, le général Brunot Dogbo Blé, a nié lundi toute responsabilité dans l`assassinat d`un officier à la retraite lors du premier grand procès de la crise post-électorale de 2010-2011.

C`est "un montage honteux", a lancé l`ancien chef de la Garde républicaine, affirmant devant le tribunal militaire à Abidjan n`avoir "pas donné d`ordre à qui que ce soit" pour tuer le colonel-major Adama Dosso en mars 2011.

Le général Dogbo Blé, un autre officier et trois sous-officiers de sa garde rapprochée, en tenue civile, comparaissent depuis le 2 octobre pour enlèvement, séquestration, assassinat, ou complicité d`enlèvement et d`assassinat du colonel-major Dosso. Deux autres inculpés sont en fuite.

Le sergent Jean Noël Lago Léo a de nouveau avoué avoir tué la victime et assuré que l`ordre lui avait été donné, au nom du chef de la Garde républicaine, par le directeur de cabinet du général Dogbo Blé, également poursuivi.

Le général Dogbo Blé, qui fut l`un des piliers du système sécuritaire de M. Gbagbo, a défendu son "travail" durant la crise de 2010-2011, expliqué avoir défendu le régime et ne pas avoir "trahi", et s`est dit "en paix" avec lui-même "et avec Dieu".

Le colonel-major Adama Dosso avait été arrêté alors qu`il sortait du Golf Hôtel d`Abidjan, quartier général du président élu Alassane Ouattara - dont il était proche - durant son bras-de-fer avec le chef de l`Etat sortant Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010. La crise, conclue en avril 2011, a fait quelque 3.000 morts.

Au total, une quarantaine de militaires pro-Gbagbo doivent être jugés dans une série de procès liés à ces événements. Le général Dogbo Blé est inculpé de génocide et d`autres crimes commis durant la crise.

Ce premier grand procès survient dans un climat de tension inédit depuis la fin de la crise, après une vague d`attaques meurtrières contre l`armée depuis août. Imputées par le pouvoir à des partisans de l`ex-président, ce que le camp Gbagbo récuse, elles ont été suivies d`arrestations de figures de l`opposition.

Soupçonné par la Cour pénale internationale (CPI) d`être "coauteur indirect" de crimes contre l`humanité, Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan, est détenu depuis fin 2011 à La Haye.
Source Afp

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